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L'importance de la présence d'un AESH pour certains élèves

Dans une des classes de 6ème, un élève était accompagné par un AESH, Accompagnant d'élève en situation de handicap, autrefois appelé Auxiliaire de vie scolaire. Ne connaissant que peu l’élève au début du stage, je voyais que l’AVS avait du mal à le canaliser. L’élève tentait de bavarder, parlait seul à voix haute, répondait à la professeure, en écoutant que peu les remarques de l'AESH. Au bout de quelques séances, l'AESH n’est plus venu accompagner cet élève, probablement parce qu’il devait s’occuper d’un autre élève dans une autre classe. J’ai alors compris l’importance du rôle qu’était le sien. Les premiers cours, l’élève s’est montré extrêmement dissipé et au fil des semaines j’ai vu combien d’attention et d'énergie il demandait à mme Sbraggia. Je me suis alors mis à côté de lui afin de tenter de l’aider à se canaliser et à essayer de réaliser les tâches demandées par la professeure, ce qui a été une tâche ardue. En tant que professeur, seul face à une classe parmi laquelle se trouve un élève aux besoins spécifiques comme celui-ci, je pense que la présence d’un AESH est une véritable plus-value mais aussi une véritable nécessité. Sans assistant, l’énergie dépensée sera immense pour canaliser l’élève et assurer le cours. C’est pour ça que j’ai compris que Mme Sbraggia laissait une marge d’agissement à l’élève afin de ne pas avoir à le reprendre à chaque instant parce que comme je l’avais compris, l’élève ne se contrôle pas vraiment, ses agissements sont d’un ordre qui dépasse celui du simple élève perturbateur et est d'ailleurs en attente d’une orientation plus adaptée. Une professeure nous confiait d’ailleurs qu’au sein de l’établissement, plusieurs élèves ont des lacunes en termes de comportement nécessitant un diagnostic médical. Ceci étant, la marge que Mme Sbraggia laissait à cet élève était nécessaire pour pouvoir faire son cours de la manière la plus normale qui soit, presque en ignorant l’élève. Il me semble primordial de me renseigner sur des cas comme celui-ci afin de savoir comment l’aborder, réagir et surtout trouver une solution pérenne qui permette au cours de se dérouler mais aussi à l’élève d’y prendre part, comme ça a été le cas lorsque j’ai fait la correction d’un exercice au tableau, que les élèves avaient fait quelques minutes avant de manière individuelle. J’étais pendant ce temps assis à côté de l’élève en question et je l’avais poussé à faire l’exercice, ce qu’il avait fait et je savais que plusieurs de ses réponses étaient justes. Avant d’aller au tableau, je lui ai dit que ses réponses méritaient d’être dites à voix haute parce qu’il avait bien travaillé, et qu’il fallait donc qu’il profite de cette occasion pour venir en faire la correction au tableau. Je l’ai alors interrogé, il est venu au tableau et s’est comporté calmement durant la correction parce qu’il se sentait impliqué et que l’image habituelle qu’il renvoie était différente. Je réalise combien la manière dont un enfant se perçoit et pense être perçu par ses pairs peut décider de son investissement, ainsi qu’il existe des manières d’utiliser l’énergie d’enfants extrêmement dissipés à bon escient mais la recherche à ce sujet reste importante pour m’ouvrir à d’autres manières de faire.