Enseigner et savoir s'économiser pour assurer la même qualité de cours de la première à la dernière heure de la journée

Lors d’un cours en fin de journée avec des 6èmes, alors qu’ils étaient en exercice, nous (Mme Sbraggia, Melissa, Rojda et moi-même) passions dans les rangs afin de voir comment les élèves faisaient leurs exercices. Je remarquais que la très grande majorité des élèves nous sollicitaient parce qu’ils n’avaient pas compris la consignes et avaient donc du mal à faire l’exercice. Ceci créait une agitation notoire dans la classe, un volume sonore très élevé. Aussi, nous devions répéter les consignes autant de fois qu’il y avait d’élèves. Après le cours, en discutant de ceci, nous avons réalisé l’importance de la manière dont les consignes d’un exercice doivent être données, surtout lorsque ça n’est fait qu’oralement. Dans ce cas, la mauvaise compréhension des consignes a résulté en une perte de temps puisqu’il a fallu réexpliquer à chaque fois. Le mieux a faire aurait été de demander le silence, de réexpliquer les consignes une fois à l’ensemble de la classe, voire de demander à un élève qu’il le fasse. Que les élèves ayant compris se lèvent pour expliquer aux autres élèves les consignes était difficilement réalisable puisqu’il s’agissait de 6^ème qui étaient assez immatures, et e cours était en fin de journée rendant les élèves fatigués mais très dispersés. Ce qui nous a pris beaucoup d’énergie est le fait de devoir réexpliquer à chaque fois aux élèves les consignes. Ceci fait écho au jour où j’ai donné deux heures de cours. A l’intercours, je faisais un rapide point avec mme Sbrggia sur ma pratique. Elle me disait qu’il fallait que le cours se fasse au maximum à partir des propositions des élèves : je devais donc plus les solliciter, ceci me permettant aussi de m’économiser. En effet, à l’issu de la première heure, je sentais que j’avais donné beaucoup d’énergie alors que durant la deuxième heure, je n’en ai pas moins fait mais sollicitant bien plus les élèves, je m’étais économisé. Ceci me semble important dans la mesure où en tant que professeur, je n’aurai pas que deux heures de cours par jour. Préserver son énergie mentale est important dans la mesure où ceci permet de faire preuve du même investissement aux élèves en première et en dernière heure de la journée, mais aussi de garder un œil vif lors des cours. Un professeur épuisé aura plus de mal à observer que tel élève a du mal à réaliser telle tâche et a besoin d’aide, mais aura aussi moins de patience pour réexpliquer ou pour réagir face aux agissement de certains élèves, ce qui donnera plus rapidement lieu à des situations possiblement conflictuelles voire à des sanctions (exclusion de cours par exemple) que le professeur n’aurait pas forcément appliqué en étant moins fatigué.