Disposition des tables : un impact à ne pas négliger
Le plus souvent, Mme Sbraggia dispense ses cours en salle 215, classe qu’elle partage avec un professeur d’italien. Les tables sont disposées en rangées, en blocs de 5 tables d’affilée au centre, et 3 sur le côté, face au bureau de la professeur. J’ai pensé au début du stage que cette disposition rendrait les élèves dissipés car ainsi, ils sont (presque) tous les uns à côté des autres, relativement proches, sans qu’aucun espace ne soit laissé entre les tables. Les élèves sont entourés par d’autres élèves et le manque d’espace favorise ainsi -selon moi- le manque d’attention. Aussi, cette disposition ne facilite pas le passage de l’enseignant (ou stagiaires ! ) dans les rangs tant chaque bureau est de ce fait difficiles d’accès. Le professeur doit alors élever la voix pour se faire entendre voire réprimander le ou les élèves, ou ne peut pas s’adresser à lui en aparté si besoin est. Par exemple, avec une disposition en rangées, mais par bureaux de deux espacés les uns des autres, permettrait à la professeure -si elle souhaite s’adresser à un élève pendant que la classe fait une activité en autonomie- de le faire sans déranger les autres d’une part, mais aussi, en abaissant sa voix, créer un espace « d’intimité » avec l’élève, pour lui faire une remarque sur son travail, son comportement, l’encourager. Ceci s’est en partie confirmé lors des cours auxquels j’ai assisté : très souvent, j’avais moins le réflexe d’aller vers les élèves au centre de ces rangées parce qu’il fallait se faufiler entre les bureaux relativement serrés, enjamber sacs et chaises. Cette disposition n’est pas propice au travail collaboratif car il n’accorde pas d’espace « privatif » aux élèves qui travailleraient en groupe, à la différence de bureaux par deux, où les binômes peuvent travailler de manière plus adéquates qu’en partageant leur bureaux/rangée avec d’autres groupes ou élèves. Également, cette disposition peut aussi être un frein pour se déplacer au tableau pour les élèves qui auraient du mal à le faire par timidité, voyant ceci comme un obstacle en plus. Cette disposition semble plus être faite pour un cours magistral, durant lequel les élèves ne font que recevoir de l’information sans y prendre part, ce qui n’est bien entendu pas le cas des cours de Mme Sbraggia. Aussi, j’ai remarqué que les élèves les moins demandeurs de conseils, vocabulaires ou autre pendant les activités en autonomie étaient ceux placés au centre de ces mêmes rangées, et ce toutes classes confondues. J’en ai déduit que le manque d’espace et d’accès à certains élèves peut les amener à-sans aller jusqu’à dire qu’ils se referment sur eux-mêmes- moins s’ouvrir aux autres pendant le cours. Aussi, cette disposition incite inconsciemment le professeur à rester au tableau ou à son bureau et entrave donc sa bonne circulation au sein de la classe.
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